Je ne sais pas encore, à l'heure où j’écris ceci, comment ni si ça va sortir, mais j’ai besoin de poser des mots sur ce qui cogite dans ma tête.
J’entends souvent des gens dire "t’as de la chance, tu vis de ta passion", ou me comparer à d’autres qui ont fait une reconversion ou se sont lancés dans leur domaine-passion.
Et honnêtement, ça me fait un peu tiquer.
Parce que…
Je ne me suis pas levée un matin en me disant "j’en ai marre de mon job, allez hop, je change !"
Je n’ai pas décidé du jour au lendemain de rentabiliser ma pratique canine.
Je n’ai jamais eu pour objectif de commercialiser mon savoir.
Et surtout, je n’ai pas l’impression de vivre de ma passion.
Ma passion, de base, c’est de bosser avec les chiens. Ce qui me fait vibrer, c’est leur apprendre des trucs, chercher les moyens les plus efficaces, comprendre les mécaniques d’apprentissage et, soyons honnêtes, les hacker pour aller toujours plus loin, toujours mieux, toujours plus finement.
Si j’ai suivi des formations pro, ce n’était pas pour devenir éducatrice ou coach. C’est juste que je voulais apprendre, et que ce que je trouvais pour les particuliers ne me suffisait plus. Alors j’ai timidement demandé si, moi, simple mortelle, je pouvais écouter. Juste être là, absorber, apprendre encore et encore.
Puis un jour, on m’a proposé de passer de l’autre côté. De prendre la main sur un cours. J’ai essayé. Et j’ai adoré. Trouver comment transmettre ce que j’avais compris, aider un humain à réussir avec son chien… ça m’a happée. Et de fil en aiguille, Dog-e-motion est né.
Dog-e-motion, c’est cette deuxième passion qui est née de la première : celle de transmettre. De chercher les meilleures manières de faire comprendre, de voir une étincelle s’allumer quand la personne en face capte son propre chemin avec son chien.
Et ce qui est fou, c’est que j’apprends autant d’eux qu’eux de moi. Parce que si je devais avoir 80 chiens pour explorer toutes ces dynamiques, mon banquier ferait une syncope. 😆 Heureusement, vous êtes là, avec vos loulous, et grâce à vous, j’explore encore plus de spécificités, de cas de figure, et ma boulimie de savoir ne fait que grandir.
Mais Dog-e-motion, ce n’est pas que des câlins aux chiens et des balades ensoleillées. Comme tous les indépendants (et, en vrai, comme tous les jobs), il y a aussi du stress, de la paperasse, des moments de doute, des montagnes russes financières et des remises en question.
Non, je ne passe pas mes journées à me rouler dans l’herbe avec des chiens (même si, ok, ça arrive 😆). Et non, ce n’est pas juste une vie de rêve.
Je ne me lève pas le matin avec juste l’intention de m’amuser. Dog-e-motion a une vraie mission : apporter plus de compréhension entre l’humain et le chien, plus de fluidité dans la relation, plus de complicité, plus de légèreté… et tout ça au travers du fun et de l’amusement (Alexandre Astier le dit d'ailleurs très bien: s'amuser, c'est la clé de tout). Faire connaître la Hoopers et la rendre accessible à tous, aussi, parce que ce sport l’est bien plus qu’on ne le pense, et qu’il s’inscrit parfaitement dans cette quête de connexion et de compréhension.
Tout ça, c’est très sérieux pour moi.
Alors quand on me dit "tu vis de ta passion", j’ai toujours un pincement, parce que ça gomme tout ce combat quotidien pour que ma voix porte et pour que ma voie continue de me porter.
Je n’ai jamais choisi d’en faire un métier. Je la vis juste, à fond, et c’est devenu mon quotidien.
Et c’est justement ça qui fait que je ne risque pas de perdre cette passion : je ne travaille pas dedans. Je vis dedans. Et Dog-e-motion est juste le véhicule qui me permet de le faire pleinement.
Et tant qu’il m’y emmène, je continue de suivre le mouvement. 🚀